La collaboration PLANCK reçoit le prix 2018 de cosmologie de la fondation Gruber (Université de Yale). L’équipe PLANCK de l’IRAP (Toulouse) en fait partie !
Avec l’attribution 2018 du prix de cosmologie de la fondation Gruber à toute l’équipe du projet spatial PLANCK ( https://gruber.yale.edu/cosmology/2018/planck-team), c’est donc aussi l’équipe PLANCK de l’Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie (IRAP : CNRS-UPS-CNES) à Toulouse qui se trouve honorée cette année par un prix scientifique de très haute renommée.

Ce prix attribué par la fondation de l’Université de Yale (USA) récompense chaque année une personnalité scientifique éminente pour une découverte théorique ou observationnelle étant à l’origine d’une avancée fondamentale dans notre compréhension de l’Univers. C’est ce qu’a fait l’ensemble de la collaboration PLANCK en réalisant une mesure inédite du fond de rayonnement fossile sur l’ensemble de la voute céleste, nous donnant le premier aperçu direct de la physique du Big-Bang, et nous faisant entrer par la même occasion dans l’ère de la cosmologie de haute précision (voir Figure ci dessous).
Dès novembre 1993 au Centre d’Etude Spatiale des Rayonnements (devenu IRAP en 2011) l’équipe d’astronomie infrarouge (« Univers froid ») s’est impliquée dans la formation du consortium international qui a porté, réalisé et exploité la mission spatiale PLANCK (cf liste ci dessous). Au niveau technique l’équipe a inventé et développé les systèmes électroniques embarqués situés au cœur de l’instrument et qui assuraient pendant tout le déroulement de la mission, de 2009 à 2013, le contrôle et la lecture des détecteurs de l’instrument HFI (High Frequency Instrument) au nano-degrés-Kelvin près. Au niveau scientifique l’équipe a été leader dans l’exploitation des données PLANCK dans le domaine de la physique de notre Galaxie et des objets astrophysique « froids » dont la température apparente s’approche du zéro absolu. Responsable de la constitution du catalogue des « objets froids » galactiques et extra-galactiques, elle a permis au consortium d’obtenir des résultats tout à fait remarquables, découvrant en particulier une nouvelle classe d’objets lointains extragalactiques qui ne sont froids qu’en apparence puisqu’il s’agirait en fait le plus souvent des premières flambées de formation d’étoiles qui sont apparus 2 à 3 milliards d’années après le Big-Bang et qui préludent à la formation des très grands regroupements de galaxies visibles dans l’Univers actuel.
La mission PLANCK, et sa contribution toulousaine, n’auraient jamais vu le jour sans le talent précurseur et la vision scientifique de Guy Serra, directeur de recherche au CNRS, prématurément décédé en août 2000.
Les membres de l’équipe PLANCK au CESR et à l’IRAP :
- D. Alina, M. Alves, J. Aumont, A.J. Banday, J.P. Bernard, P. Bielewicz, J. Brossard, J.P. Chabaud1, I. Flores Cacho, O. Forni, A.M. Fréval, M. Giard, J.M. Glorian, T. Jaffe, J. Landé, Ch. Leroy, A. Mangilli, D. Marshall, Ch. Marty, W. Marty, L. Montier, J. Narbonne, M. Nexon, F. Pajot, R. Paladini, C. Parisel, E. Pointecouteau, R. Pons, D. Rambaud, I. Ristorcelli, A. Sauvé, G. Serra2
1 décédé en 2001
2 décédé en 2000