Jupiter : un gigantesque accélérateur de particules naturel

Le lancement de JUICE est prévu pour le 13 avril 2023, avec pour objectif la plus massive des planètes du système solaire : Jupiter, et sa magnétosphère. Avec sa rotation rapide et son champ magnétique intense, la planète est un gigantesque accélérateur de particules.

Exploring Jupiter. Credit: Spacecraft: ESA/ATG medialab; Jupiter: NASA/ESA/J. Nichols (University of Leicester); Ganymede: NASA/JPL; Io: NASA/JPL/University of Arizona; Callisto and Europa: NASA/JPL/DLR

Ses ceintures de radiations sont si intenses que la sonde ne s’y risquera pas. Six laboratoires français (1) , dont plusieurs sont rattachés au CNRS-INSU, ont contribué aux instruments RPWI (Radio and Plasma Waves Instrument) et PEP (Particle Environment Package), avec la définition et la fourniture d’instruments : pour RPWI, le senseur SCM (Search Coil Magnetometer) construit par le LPP avec le support de la DT-INSU, l’instrument MIME (Mutual Impedance Measurement) produit au LPC2E, ou l’instrument JENRAGE (Jovian Environment Radio Astronomy and Ganymede exploration) défini au LESIA ; et pour PEP, la fourniture par l’IRAP des détecteurs pour l’instrument JENI (Jupiter Energetic and Neutral Ions) et l’électronique hautes-tensions à balayage pour l’instrument JDC (Jupiter Dynamics Composition).

Ces instruments mesureront les fluctuations du plasma jovien le long de la trajectoire de la sonde (ondes plasma, densité et température), mais aussi les puissantes ondes radio de la magnétosphère de Jupiter, associées aux aurores polaires et aux interactions entre la planète et ses lunes galiléennes, et en particulier avec Ganymède, seule lune connue possédant une magnétosphère, et première lune à être explorée en détail avec un orbiteur. Ces laboratoires fournissent aussi des outils numériques uniques (code de simulation numérique ou outil de diffusion de données) pour permettre une analyse fine des données recueillies. Les équipes de recherche pourront ainsi explorer la magnétosphère de Jupiter de manière approfondie, comme cela a été possible avec la sonde Cassini autour de Saturne.

Transit de JUICE vers Jupiter et ses satellites – Crédit : ESA – Agence Spatiale Européenne

Laboratoires CNRS impliqués

  • Laboratoire d’études spatiales et d’instrumentation en astrophysique (LESIA) – Tutelles : CNRS, Observatoire de Paris-PSL, Sorbonne Université, Université Paris Cité
  • Laboratoire Atmosphères, Milieux, Observations Spatiales (LATMOS /IPSL / Ecce Terra) – Tutelles : IPSL / CNRS / Sorbonne Univ / UVSQ
  • Laboratoire de physique et chimie de l’environnement et de l’Espace (LPC2E – OSUC) – Tutelles : CNRS / CNES / Univ. Orléans
  • Institut de Recherche en Astrophysique et planétologie (IRAP – OMP) – Tutelles : CNRS / CNES / Univ.Toulouse III Paul Sabatier
  • Laboratoire de physique des plasmas (LPP) – Tutelles : CNRS / Ecole Polytechnique / Sorbonne Université 

Ressources complémentaires

Contact IRAP

  • Nicolas André, nicolas.andre@irap.omp.eu

Plus d'actualités

Premières données scientifiques pour l’instrument JENI à bord de JUICE !

Le 5 juin 2023, moins de deux mois après le lancement réussi de la sonde spatiale JUICE (JUpiter Icy moon Explorer) de l’ESA vers Jupiter, l’instrument Jupiter Energetic Neutrals and […]

Mars : nouvelles traces d’un environnement propice à l’apparition de la vie

Des motifs témoins d’un climat cyclique, similaire à celui de la Terre, viennent d’être découverts sur Mars par des scientifiques du CNRS, de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier et […]

Un mois après son envol, la mission Euclid dévoile ses premières observations

Un mois après le lancement d’Euclid, l’agence spatiale européenne (ESA), en collaboration avec le consortium Euclid dévoile les premières observations capturées par le satellite qui termine sa recette en vol. Il […]

Rechercher