L’ESO signe l’accord pour l’instrument MOSAIC sur l’ELT
Aujourd’hui, l’ESO a signé un accord avec un grand consortium international pour la conception et la construction du spectrographe multi-objets (MOSAIC), un instrument destiné à l’Extremely Large Telescope (ELT) de l’ESO. Capable de mesurer la lumière provenant de plus de deux cents sources simultanément, MOSAIC sera utilisé pour retracer la croissance des galaxies et la distribution de la matière depuis le Big Bang jusqu’à nos jours.
L’accord a été signé par Xavier Barcons, directeur général de l’ESO, et Alain Schuhl, directeur général adjoint chargé de la science au Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), l’institution qui dirige le consortium MOSAIC. Étaient également présents Roser Pello, responsable scientifique du projet MOSAIC au Laboratoire d’Astrophysique de Marseille, et Mathieu Puech, co-responsable scientifique à l’Observatoire de Paris, ainsi que d’autres représentants de l’ESO, du CNRS et du consortium MOSAIC [1]. La signature a eu lieu au siège de l’ESO à Garching, en Allemagne.

MOSAIC est un puissant spectrographe, un instrument qui décompose la lumière en ses différentes longueurs d’onde afin que les astronomes puissent déterminer les propriétés importantes des objets astronomiques, telles que leur composition chimique ou leur température. L’instrument utilisera le champ de vision le plus large possible fourni par l’ELT, fonctionnant à la fois dans le visible et le proche infrarouge, et sera capable d’analyser la lumière de plus de deux cents objets simultanément.
MOSAIC réalisera le premier inventaire exhaustif de la matière dans l’Univers primitif, levant ainsi le voile sur la répartition de la matière au sein des galaxies et entre elles, et faisant considérablement progresser notre compréhension de la formation et de l’évolution des galaxies actuelles. Il permettra également d’observer de près le gaz qui entoure les galaxies et d’identifier les éléments chimiques qu’il contient.
L’ELT de l’ESO est actuellement en construction dans le désert d’Atacama, au Chili, un endroit unique sur Terre pour observer le ciel. Lorsqu’il verra sa première lumière technique plus tard dans la décennie, l’ELT révolutionnera notre connaissance de l’Univers et nous amènera à repenser notre place dans le cosmos.
Notes
[1] Parmi les participants à la cérémonie de signature figuraient Pascal Chevrot (directeur du département Développements instrumentaux innovants pour la recherche et l’observation du CNRS), Myriam Rodrigues (ingénieure systèmes MOSAIC, Observatoire de Paris), Hermine Schnetler (chef de projet MOSAIC, Observatoire de Paris), Jesus Gallego (coprésident du conseil d’administration de MOSAIC, Université Complutense de Madrid), Michiel Rodenhuis (directeur exécutif de NOVA et membre du conseil d’administration institutionnel), ainsi que les deux délégués français au Conseil de l’ESO : Karine Perraut (CNRS INSU) et Guy Perrin (ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Paris) .
De l’ESO, outre Xavier Barcons, Suzanne Ramsay (directrice adjointe du programme d’instrumentation), Michele Cirasuolo (directrice du programme d’instrumentation), Jarle Brinchmann (directeur scientifique), Claudia Burger (directrice administrative), Andreas Kaufer (directeur des opérations), Sara Krauss (directrice de l’ingénierie), Adrian Russell (directeur des programmes), Patrick Caillier (chef de projet MOSAIC), Alessandro Meoli (responsable du lot de travail sur les systèmes de détection MOSAIC), Oliver Pfuhl (ingénieur du projet MOSAIC), Alain Delorme (responsable par intérim des contrats et des achats), Cyrielle Blanc (responsable des contrats et des achats), Roberto Tamai (responsable du programme ELT), Enrico Marchetti (ingénieur du programme d’instrumentation) et Joël Vernet (scientifique par intérim du programme ELT).
Plus d’informations
Le projet MOSAIC est géré par un consortium international composé d’instituts de recherche issus de 13 pays. Il s’agit des instituts suivants :
- Allemagne: Leibniz Institute for Astrophysics Potsdam; LSW Heidelberg;
- Autriche: University of Vienna; Institute of Science and Technology Austria (ISTA);
- Brésil: National Laboratory for Astrophysics; University of São Paulo;
- Espagne: Universidad Complutense de Madrid (UCM); Instituto de Astrofísica de Andalucía (IAA-CSIC); Centro de Astrobiología (CAB, CSIC-INTA), Universidad Politécnica de Madrid (UPM);
- Etats Unis: University of Michigan; Space Telescope Science Institute;
- Finlande: University of Helsinki; Finnish Centre for Astronomy with ESO, University of Turku;
- France: Institut National des Sciences de la Terre et de l’Univers du Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS-INSU) ; Unité d’Ingénierie et de Développements Instrumentaux pour l’Astrophysique (UNIDIA) et Laboratoire d’étude de l’Univers et des phénomènes eXtrêmes (LUX) à l’Observatoire de Paris-PSL ; Institut de Recherche en Astrophysique et Planétologie à l’Université de Toulouse ; Laboratoire d’Astrophysique de Marseille; Laboratoire Joseph-Louis Lagrange (LAGRANGE);
- Hollande: Netherlands Research School for Astronomy (NOVA); University of Amsterdam;
- Italie: INAF – Italian national Institute of Astrophysics;
- Portugal: Centro de Investigação em Astronomia/Astrofísica da Universidade do Porto; FCiências.ID – Universidade de Lisboa;
- Royaume Uni: Durham University; University of Oxford / RAL Space;
- Suede: Stockholm University; Lund University; Uppsala University;
- Suisse: University of Geneva; École polytechnique fédérale de Lausanne.
Implication de l’IRAP
L’IRAP est en charge du Work Package EICS (Electronics and Instrument Control System). Plus d’infos …
Contacts IRAP
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