La sonde MAVEN achève avec succès sa première campagne de « Deep Dip » !

La sonde MAVEN achève avec succès sa première campagne de « Deep Dip » !

En orbite autour de la planète rouge depuis le 22 septembre 2014, et après plusieurs semaines de test des instruments embarqués dont SWEA (Solar Wind Electron Analyser) conçu par une équipe de l’IRAP (Université Paul Sabatier de Toulouse & CNRS), la sonde MAVEN (Mars Atmosphere and Volatile EvolutioN) de la NASA vient d’effectuer avec succès sa toute première « plongée » dans l’atmosphère martienne. Objectif : recueillir des données scientifiques sur la totalité de la haute atmosphère afin de mieux comprendre les processus d’échappement atmosphérique et donc retracer l’évolution passé du climat martien.

La sonde MAVEN embarque divers instruments scientifiques dont les données récoltées permettront de mieux connaître la composition, la densité de la haute atmosphère et de l’ionosphère martiennes ainsi que leurs interactions avec le rayonnement solaire et le vent solaire, et donc les processus d’échappement de l’atmosphère martienne dans l’espace. A cet effet, la sonde décrit régulièrement une orbite dont l’altitude varie entre 150 et 6200 kilomètres.

Cinq campagnes de « plongée dans l’atmosphère » (« deep dip ») jusqu’à environ 120 kilomètres de la surface sont par ailleurs programmées. Objectif : effectuer des mesures sur la totalité de la haute atmosphère martienne, dont la densité varie d’un facteur 10 entre 120 km et 150 km d’altitude.

La première campagne de « Deep Dip » a eu lieu du 10 au 18 février 2015. Les trois premiers jours ont été consacrés à l’abaissement progressif de l’orbite au moyen de trois mises à feu successives des moteurs de fusée. Au cours des cinq jours suivants, la sonde a parcouru vingt orbites basses autour de la planète rouge, elle-même en rotation. De sorte que les données recueillies couvrent la quasi-totalité de la base de la haute atmosphère (dont s’échappent les gaz), soit du sommet de la basse atmosphère (qui contrôle le climat).

Ces données ont d’ores et déjà été traitées par les scientifiques impliqués dans la mission. Aux dires de Christian Mazelle, responsable scientifique de l’instrument SWEA (Solar Wind Electron Analyser) conçu à l’IRAP, « les résultats obtenus lors de cette première campagne de « deep dip » sont magnifiques et spectaculaires comme beaucoup de ceux obtenus depuis le début de la mission ! ». Ils feront l’objet d’une communication officielle lors du 46ième LPSC (« Lunar and Planetary Science Conference ») qui se tiendra du 16 au 22 mars à The Woodlands près Houston au Texas.

Ressources Complémentaires

Contact IRAP

  • Christian Mazelle : cmazelleSPAMFILTER@irap.omp.eu

Auteur : K. Gadré

Date : 02/03/20152015/03/02

Plus d'actualités

Vénus perd de l’oxygène et du carbone dans l’espace

Vénus, contrairement à la Terre, ne possède pas de champ magnétique intrinsèque. En conséquence, le vent solaire interagit directement avec son atmosphère, accélérant des particules chargées qui peuvent s’échapper dans […]

MIRS : départ pour le Japon

MIRS, petit instrument d’une dizaine de kilos seulement, est un véritable bijou de technologie mis au point en seulement 4 ans. Développé collectivement par le CNES, le LESIA, le LAB, […]

Jupiter et Saturne: un nouveau modèle théorique des magnétosphères géantes

Les planètes géantes du Système Solaire sont des systèmes d’une extrême complexité. Elles sont caractérisées d’abord par leur champ magnétique très intense, qui crée une cavité magnétique protectrice du vent […]

Rechercher