L’ESA choisit d’explorer l’ « Univers chaud et énergétique »

L'ESA choisit d'explorer l' "Univers chaud et énergétique"

L’IRAP s’associe à l’Irfu/AIM et à l’Observatoire de Strasbourg pour annoncer la sélection du thème de la prochaine mission  de grande taille de l’Agence Spatiale Européenne.

Ce 28 novembre, le comité des programmes scientifiques de l’Agence Spatiale Européenne a retenu, parmi 29 propositions, l’Univers chaud et énergétique (« The Hot and Energetic Universe ») comme thème scientifique de sa future grande mission spatiale (classe L), dont le lancement est prévu pour 2028 [1]. Cette thématique a été portée par une communauté scientifique européenne unie. La communauté française, et notamment les laboratoires du CNRS (IRAP, Observatoire de Strasbourg) et du CEA (Irfu/AIM), ont contribué de façon majeure à cette proposition scientifique.

L’étude de l’Univers chaud et énergétique permettra de comprendre comment la matière ordinaire s’assemble dans les grandes structures de l’Univers, groupes et amas de galaxies, et comment les trous noirs croissent et influent sur leur environnement. C’est le domaine des rayons X, qui permet d’observer le gaz chaud dans les grandes structures et les trous noirs, deux composantes fondamentales conditionnant la formation et l’évolution de l’Univers.

Un consortium de laboratoires européens, dont des laboratoires français, va proposer début 2014 la mission Athena [2] afin de répondre à ces questions fondamentales de l’astrophysique moderne. Succédant au satellite XMM-Newton, actuellement en opération, Athena serait ainsi le grand observatoire européen de prochaine génération dans le domaine des rayons X. La surface collectrice de ses miroirs (2m²), couplée à son excellente résolution angulaire (de 5 arc-secondes) et spectrale (2.5 electron-volts), ainsi que son large champ de vue (jusqu’à 40 arc-minutes) lui conféreront une capacité d’observation supérieure de deux ordres de grandeur aux instruments de la génération précédente. Athena sera complémentaire aux observatoires dans d’autres domaines de longueurs d’onde, au sol et dans l’espace, comme SKA, ALMA, JWST, E-ELT ou CTA.

Les laboratoires français, dont l’IRAP, l’Observatoire de Strasbourg et l’Irfu/AIM, souhaitent contribuer à la mission Athena, à son centre de données, aux deux instruments d’observation, et en tout premier lieu au spectro-imageur à haute résolution spectrale et angulaire (X-ray Integral Field Unit).

La liste des publications accompagnant la proposition du thème scientifique « The Hot and Energetic Universe » et de la mission Athena est disponible sur le site internet d’Athena [2].

[1] http://www.esa.int/fre/ESA_in_your_country/France/La_nouvelle_vision_de_l_ESA_pour_etudier_l_univers_invisible

[2] http://www.the-athena-x-ray-observatory.eu

Contacts IRAP :

Didier Barret, didier.barret@irap.omp.eu

Etienne Pointecouteau, etienne.pointecouteau@irap.omp.eu

Contact Athena+ France :

Didier Barret, didier.barret@irap.omp.eu

Auteur : IRAP-Irfu/AIM-Observatoire de Strasbourg

Date : 29/11/20132013/11/29

Plus d'actualités

Vénus perd de l’oxygène et du carbone dans l’espace

Vénus, contrairement à la Terre, ne possède pas de champ magnétique intrinsèque. En conséquence, le vent solaire interagit directement avec son atmosphère, accélérant des particules chargées qui peuvent s’échapper dans […]

MIRS : départ pour le Japon

MIRS, petit instrument d’une dizaine de kilos seulement, est un véritable bijou de technologie mis au point en seulement 4 ans. Développé collectivement par le CNES, le LESIA, le LAB, […]

Jupiter et Saturne: un nouveau modèle théorique des magnétosphères géantes

Les planètes géantes du Système Solaire sont des systèmes d’une extrême complexité. Elles sont caractérisées d’abord par leur champ magnétique très intense, qui crée une cavité magnétique protectrice du vent […]

Rechercher