Étude pétrologique et microstructurale de brachinites, et comparaison avec des cumulats ultramafiques: processus magmatiques et déformation plastique dans les planétésimaux

Soutenance de thèse de Neil Meunier-Mili (Salle Lyot, OMP)

Résumé de la thèse :

L’olivine est un minéral remarquable en raison de son effet considérable sur la rhéologie et les propriétés physiques du manteau supérieur terrestre. Cependant, les roches terrestres ne permettent pas de comprendre les processus primitifs à l’origine de la formation de notre planète. Pour accéder à ces informations, les météorites représentent une fenêtre vers des événements qui ont eu lieu très tôt dans l’histoire du Système Solaire. Les brachinites, qui sont des météorites dont la proportion en olivine excède 60%, peuvent donc être considérées comme particulièrement précieuses puisque les météorites riches en olivine sont rares. Cette thèse a pour objectif de caractériser les processus magmatiques et de déformation plastique qui sont à l’origine de la formation des brachinites au sein de leur corps parent, afin de mieux contraindre les processus de différenciation au sein de corps astéroïdaux de petite taille. Dans ce projet, pour mieux caractériser les processus observés dans les brachinites, elles sont comparées à des dunites terrestres provenant de l’ophiolite d’Oman, montrant des caractéristiques de cumulat avec différents degrés de déformation plastique, ainsi qu’à des metéorites martiennes type nakhlites et chassignites qui représentent également des roches cumulatives mais avec peu de déformation plastique. Les brachinites sont ici séparées en deux groupes selon la présence d’un assemblage minéralogique dépendant de leur localisation. Elles montrent des caractéristiques microstructurales de cumulats riches en olivine, telle que des orientations préférentielles cristallographiques ou de forme en accord avec des phénomènes de flux magmatique, d’accumulation et de compaction. Elles n’ont subi que peu de déformation plastique au sein de leur corps parent, dont l’intensité est corrélée avec la microstructure.

Composition du jury de thèse :

M. Misha BYSTRICKY                    Directeur de thèse              IRAP – Université Paul Sabatier (Toulouse)
Mme Mary-Alix KACZMAREK       Co-directrice de thèse         GET – Université Paul Sabatier (Toulouse)
M. Edwin GNOS                             Rapporteur                        MNHN (Genève)
M. Luiz MORALES                          Rapporteur                        ETH – Zürich (Zürich)
M. François FAURE                        Rapporteur                         CRPG – Université de Lorraine (Nancy)
Mme Ghylaine QUITTE                 Examinatrice                       IRAP – Université Paul Sabatier (Toulouse)