L’ESA sélectionne la mission ATHENA pour étudier l’univers chaud et énergétique

L'ESA sélectionne la mission ATHENA pour étudier l'univers chaud et énergétique

Le 28 novembre 2013, le comité des programmes scientifiques de l’Agence Spatiale Européenne retenait, parmi 29 propositions, l’Univers chaud et énergétique (« The Hot and Energetic Universe ») comme thème scientifique de sa future grande mission spatiale (classe L), dont le lancement est prévu pour 2028. Ce 27 juin 2014, l’ESA a sélectionné la proposition de télescope ATHENA pour répondre aux questions fondamentales que soulève ce thème scientifique. Cette proposition était soumise par un consortium de laboratoires européens dont des laboratoires français tel l’IRAP (Université Paul Sabatier de Toulouse & CNRS).

L’observatoire spatial ATHENA, dont le lancement est prévu pour 2028, étudiera l’Univers chaud et énergétique. Doté d’un vaste télescope capturant les rayons X et d’autres instruments à la pointe de la technologie, il permettra d’aborder certaines des questions fondamentales dans le domaine de l’astrophysique : comment et pourquoi la matière ordinaire s’assemble-t-elle en galaxies et en amas de galaxies ? Comment les trous noirs croissent-ils et influencent-ils leur environnement ?

Les scientifiques pensent que les trous noirs occupent le centre de la plupart des galaxies, qu’ils jouent un rôle fondamental dans leurs formation et leur évolution. Afin d’étudier cette connexion, ATHENA observera l’émission X en provenance de la matière chaude sur le point d’être absorbée par un trou noir. Il mesurera les distorsions géométriques engendrées par la courbure de la lumière ainsi que les retards temporels résultant des effets gravitationnels générés par ce type d’environnement extrême. ATHENA sera également en mesure de déterminer la rotation intrinsèque du trou noir.

Les puissants instruments embarqués à bord d’ATHENA permettront, en outre, de mener un certain nombre d’études inédites de phénomènes astronomiques parmi lesquels figurent : les sursauts gamma lointains, le gaz chaud qui entoure les amas de galaxies, l’interaction magnétique entre les exoplanètes et leurs étoiles hôtes, les aurores de Jupiter et les comètes de notre Système Solaire.

« ATHENA sera un observatoire à la pointe de la technologie. En termes scientifiques, et comparé aux missons X antérieures, il nous permettra d’effectuer un bond en avant. Il permettra, en outre, d’aborder un certain nombre de questions clés dans le domaine de l’astrophysique » confie Alvaro Giménez, Directeur du Département Science et Exploration Robotique de l’ESA. « La sélection de cette mission constitue, pour l’Europe, un gage de continuité et de succès dans le domaine de l’astronomie X, au-delà du célèbre observatoire XMM-Newton ».

Contacts IRAP :

  • Didier Barret, didier.barret@irap.omp.eu
  • Etienne Pointecouteau, etienne.pointecouteau@irap.omp.eu

Ressources Complémentaires :

Auteur : [entrer nom prenom de l’auteur]

Date : 01/07/20142014/07/01

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