Altération chimique de la surface de Vénus et méthodes de caractérisation in-situ

Student : CATHALA Annick

Advisor : BERGER Gilles

Start : Octobre 2015

Group : PEPS

L’atmosphère de Vénus dense riche en CO2, les nuages d’altitude, les conditions thermiques au sol (470°C ) rendent son observation depuis l’espace très difficile, tout autant que son exploration au sol où la durée de vie des instruments n’excède pas 3 heures tout au plus. On sait néanmoins que sa surface est modelée par un volcanisme intense et les rares observations faites au sol par les missions Russes Venera suggèrent des phénomènes d’altération.

Le sujet proposé est à l’interface entre les études théoriques de l’altération de la surface des objets extraterrestres et les techniques de caractérisation mises en œuvre lors des missions spatiales. Il s’appuie sur le potentiel de simulation en laboratoire développé à l’IRAP.

L’objectif de la thèse est d’aborder les mécanismes d’altérations de matériaux basaltiques dans les conditions de Vénus tout en considérant leur détectabilité par les méthodes actuelles.

Sur le plan des processus, se pose la question du cycle de l’eau sur Vénus: qui de l’atmosphère ou de la surface contrôle l’autre et quel et le poids respectif des contraintes thermodynamiques et cinétiques. Des expériences reproduisant et explorant différents scénarios (+/- vapeur d’eau) permettront de d’identifier et de quantifier les processus d’altération. Un second volet concerne l’exploitation de données existantes de résistivité électrique, établies lors des missions Venera. Il est envisagé d’équiper la cellule vénusienne existante pour réaliser des mesures de résistivité in-situ et évaluer l’impact d’une altération de surface sur ces mesures, voir l’analyse in-situ des roches altérées par spectrométrie laser LIBS et Raman.

Search